Dans les nouvelles tendances du digital, NFT, metavers et le Web3 sont devenus de plus en plus familiers pour ceux qui travaillent dans les agences.En effet, les effets durables de la pandémie ont continué à avoir un impact sur la manière dont nous travaillons. Même s’il est difficile de faire des prédictions dans cet univers connecté, l’équipe de direction mondiale de We are social nous fait part de ses réflexions sur les tendances qui façonneront selon elle le secteur de la communication et des médias sociaux cette année. Les plus grands acteurs internationaux, CEO, managing et social director nous exposent leur point de vue.
Le passage irréversible vers le Web3
Sommaire
Masayuki Tono, Managing Director, Tokyo
L’année 2022 semble être celle du Web3. Web3 n’est pas un « Univers », mais un « Multivers ». Je pense qu’il y aura beaucoup plus de « Versets » dans le monde numérique au cours des prochaines années. Les cadres et ingénieurs techniques qui ont quitté Google, Meta, Amazon, etc. rejoignent les uns après les autres les startups de crypto, affirmant que cette dernière est la plus grande opportunité. Aujourd’hui, beaucoup sont pris de doutes ou de critiques sur cette nouvelle tendance numérique mais malgré cela, une quantité importante de biens, d’argent et d’actifs se précipitent déjà dans le Web3.
Les investisseurs individuels, les investisseurs institutionnels et les sociétés de capital-risque entrent les uns après les autres dans l’espace des crypto-actifs, des NFT et du Web3.
C’est quoi le Web3, cette nouvelle version d’Internet ?
Bien qu’il s’agisse encore d’un concept flou, le Web3 est salué par ses partisans comme une version décentralisée d’Internet basée sur la blockchain, la technologie derrière de nombreuses cryptomonnaies.
Même si d’abord moqué par les pontes de la tech, le Web3 déchaîne les passions depuis quelque temps dans l’univers de la tech. La question se pose : S’agit-il d’un simple « buzzword » à la mode ou d’une véritable nouvelle version d’Internet ?
D’où vient la notion de Web3 ?
Si l’expression résonne fortement en 2022, le concept du Web3 date de 2014. Pensé par le Britannique Gavin Wood, le cofondateur de la fameuse cryptomonnaie Ethereum, avec Vitalik Buterin. L’idée de Web3 a en fait germé plus ou moins en même temps que la mise en place d’Ethereum, la plateforme lancée en 2015.
Le Web3 bénéficie aujourd’hui du soutien d’une fondation ad hoc, fondée et pilotée par Gavin Wood, qui s’appelle très justement la Web3 Foundation. Deux projets associés sont mentionnés : Polkadot et Kusama.
On peut dire que le Web3 serait donc une troisième génération du net, où l’on assisterait à une transition du modèle actuel, avec des services en ligne et des plateformes, à une approche mobilisant les technologies courantes de la cryptomonnaie : des jetons cryptographiques et de la blockchain. C’est la possession de jetons qui donnerait un certain pouvoir décisionnel.
Web3 : basé sur la blockchain et le métavers
Quelle est la philosophie du Web3 ?
Le projet derrière Web3 est de procéder à une décentralisation du net, en s’aidant de la technologie dite de la blockchain (ou chaîne de blocs), un mécanisme qui est la base des cryptomonnaies comme l’Ethereum, le Bitcoin et toutes les autres. Il s’agit de l’équivalent d’un registre numérique et public dans lequel toutes les transactions en cryptomonnaie sont inscrites et conservées.
Dans un environnement Web3, ce qui est bâti dessus n’appartiendrait à personne. « Les plateformes et les applications ne seront pas détenues par un acteur central, mais par les usagers, qui gagneront leur part de propriété en contribuant au développement et à la maintenance de ces services », détaille Wired, lors d’un échange avec Gavin Wood en novembre 2021.
Le boom de l’immobilier dans le métavers
Il est certainement temps pour tout le monde de réfléchir aux opportunités offertes par les mondes virtuels.
Le concept du métavers est bien là. Après que Facebook ait changé de nom pour devenir « Meta » et que Mark Zuckerberg a annoncé que nous vivrons bientôt tous dans un monde virtuel. Si les réactions restent mitigés par rapport à Meta, nul doute qu’il met en avant l’évolution des plateformes numériques pour des expériences véritablement immersives. En effet, les pionniers habituels sont déjà présents pour testés les produits virtuels, des expériences de marque digitales et des environnement shopping en RV.
Comme Gucci, suivent Disney et Marvel qui ont tous deux créé leurs propres espaces dans Fortnite. De son côté, Netflix a imaginé un centre commercial virtuel Starcourt, issu de la série événement Stranger Things, sur Roblox.
Pour mieux comprendre le monde virtuel : le métavers
Un métavers (de l’anglais metaverse) est un monde virtuel. « Méta » vient du grec et signifie « au-delà ». Un métavers, c’est donc un univers au-delà du monde physique, un monde virtuel. Le terme est utilisé pour décrire des espaces en ligne persistants et partagés, accessibles au travers d’interactions en 3D. L’idée est apparue dans des romans de science-fiction, dès la fin des années 1960.
Le terme est régulièrement utilisé pour décrire une future version d’Internet où des espaces virtuels, persistants et partagés sont accessibles via interaction 3D. Avec le développement des technologies immersives comme la réalité virtuelle, ils devraient permettre à leurs utilisateurs d’interagir à distance dans le cadre virtuel de leur choix, tout en ressentant physiquement les sensations de l’interaction. Pour cela, il suffira d’être équipé de casques, de gants ou encore de combinaisons dont les capteurs permettent de lier le corps physique de l’utilisateur à celui, virtuel, de son avatar.
De plus en plus d’entreprises investissent dans les métavers, voyant dans ces univers virtuels « l’internet de demain ». Des chercheurs dénoncent au contraire un fantasme technologique aux conséquences dramatiques pour l’environnement. L’essor du métavers offre aux VI (influenceurs virtuels) de plus en plus de possibilités de jouer un rôle central dans les interactions entre les consommateurs et les marques.
Une exposition virtuelle dans le jeu Second Life, il y a plus de 15 ans. CC BY-NC-ND 2.0 / Dean Terry / Flickr – https://reporterre.net/Les-metavers-mondes-virtuels-pollution-reelle
Si Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, a annoncé qu’il se lançait dans le développement de son métavers en rebaptisant son réseau social Meta, il n’est pas seul sur le coup. Suivi par le géant informatique Apple qui devrait bientôt sortir son propre casque de réalité virtuelle. Ces mondes numériques sont-ils le futur d’Internet ? En tout cas, la bataille pour leur contrôle a déjà commencé.
Instagram : Mark Zuckerberg annonce l’arrivée des NFT
À l’occasion d’une conférence au cours de l’événement SXSW aux États-Unis, Mark Zuckerberg a fait une annonce de taille sur l’avenir d’Instagram. En effet, les équipes du réseau social travaillent sur un système permettant d’intégrer des NFT à Instagram. « Au cours des prochains mois, la possibilité de faire venir certains de vos NFT, et avec un peu de chance, au fil du temps, de pouvoir monnayer des choses dans cet environnement, » a détaillé le PDG de Meta Mark Zuckerberg.
Si l’on connaît déjà les projets du groupe pour le métavers et ses composantes (NFT, réalité virtuelle, etc.), il ne s’était pas encore officiellement positionné sur l’intégration de NFT dans une de ses plateformes. Pas officiellement, car en janvier, nous apprenions qu’une place de marché dédiée au NFT était en travaux chez Facebook et Instagram. Cette place fonctionnerait d’ailleurs avec Novi, portefeuille numérique dans lequel Meta place beaucoup d’espoirs. ( source : https://siecledigital.fr )
Les communautés NFT de marque
Akanksha Goel, Founder and Managing Director of Socialize, Dubai
2021 a été l’année des NFT qui se généralisent avec de plus en plus de marques qui adoptent les jetons sociaux non seulement en tant qu’œuvres d’art/actifs numériques, mais aussi pour créer et développer des communautés de marque dynamiques.
De Visa à Adidas, nous avons vu des marques expérimenter, en lançant des NFT allant des objets de collection numériques et des actifs dans les jeux, aux laissez-passer exclusifs pour les événements ou les expériences d’une marque.
La flexibilité illimitée de cet espace signifie que les marques peuvent tirer parti de la croissance et de l’appropriation de leurs communautés – les plus diligents s’efforçant de comprendre la culture de ces espaces, débloquant ainsi de nouvelles façons intéressantes de monétiser la marque et de créer une affinité à long terme.
La revanche de l’info-publicité
TikTok est désormais la plateforme sociale la plus influente de la planète, et l’on peut observer sa trajectoire vers le commerce social.
Cette stratégie a déjà été mise en œuvre sur Douyin, la version chinoise de TikTok par Bytedance, où des boutons « cliquer pour acheter » ont commencé à apparaître il y a plus d’un an sur les courtes vidéos, et où maintenant des millions de diffuseurs en direct vendent tout, des fruits aux jouets en passant par des écouteurs Bluetooth.
TikTok a lancé le e-commerce en direct sur certains marchés clés, mais il est à craindre qu’il ne soit perçu que comme des publireportages glorifiés, avec des discours survolés, des ventes agressives et la répétition constante des avantages du produit.
L’audio social devient interactif
Roberto Collazos Garcia, CEO, Germany
Au cours de la pandémie, les experts marketing ont dû s’adapter rapidement à l’évolution des tendances en matière de contenu et de médias face à l’intense connectivité. En effet, L’audio était le support parfait lors des périodes de confinements, car il permettait aux marques de partager facilement du contenu de valeur et d’entrer en contact avec leur public par le biais de conversations en direct.
Rien que cette année, nous avons vu émerger de nouvelles opportunités et de nouveaux formats, comme Clubhouse et Twitter Spaces, qui ont fait passer le contenu audio au niveau supérieur.
Au cours des 12 prochains mois, les marques devront revoir leurs stratégies de contenu audio (ou, plus probablement, en créer une) afin d’identifier non seulement le type de contenu que leurs consommateurs veulent entendre, mais aussi la manière dont elles peuvent offrir une expérience d’écoute passionnante – avec interactivité – si elles veulent rester visibles dans cette nouvelle frontière du social.
Le social media devient le premier écran
Alberto Pachano, Managing Director, Madrid
Depuis quelques années déjà , nous avons vu comment les réseaux sociaux ont pris de l’ampleur en complémentarité des médias traditionnels. Mais récemment, nous avons vu comment ils les ont remplacés. Les créateurs ne cessent de créer du contenu et des événements natifs, qu’il s’agisse de sport, de divertissement, d’actualité ou simplement de divertissement.
Et les audiences (public, consommateurs, spectateurs, etc.) font de plus en plus confiance aux réseaux sociaux en tant que source décentralisée, indépendante et « non contrôlée ». Le social media va désormais devenir le premier écran pour la grande majorité et pas seulement pour les « jeunes ».
La culture de la communication d’aujourd’hui est façonnée par le social et son caractère primaire ne cessera de croître au fil des ans (d’où le Web 3.0).
Sources d’information principale pour la rédaction de cet article
L’article complet ici : https://comarketing-news.fr/digital-les-tendances-mondiales-a-suivre-cette-annee/